Le patrimoine de la concession

SOMMAIRE

Cliquez dans le sommaire sur la rubrique de votre choix et accédez-y directement !

 

 

Patrimoine électrique : caractéristiques

Près de 385 700 usagers basse tension (BT) et 711 usagers haute tension A (HTA) sont raccordés au réseau de distribution à la maille SYDELA.

Le développement du linéaire de réseau de distribution publique de l’électricité HTA/BT (+ 271 km) accompagne la montée en charge du nombre d’usagers BT et HTA, en hausse de plus de 5 800 usagers BT en 2020.

 

 

Les chiffres-clés

 

 

 

La Structure des réseaux HTA et BT

 

 

Le Taux d’enfouissement

Le réseau haute tension A (HTA) de la concession du SYDELA s’étend sur une longueur de près de 9 900 km, soit 160 km supplémentaires par rapport à l’an passé. Son taux d’enfouissement n’est que de 36%, soit en-dessous des moyennes nationales (50%), mais comparables à la situation du SIEML par exemple (35,4%) ou du SDE35 (37%).

Le réseau basse tension (BT) de la concession du SYDELA est de 10 232 km avec 47% de taux d’enfouissement. Il a progressé à la faveur d’un investissement continu du SYDELA dans les travaux d’effacement et de sécurisation. Très hétérogène, il est comparable à d’autres territoires voisins comme celui du SDE 35 (43%).

Le taux d’enfouissement est très inégal sur le territoire que ce soit sur le réseau HTA et BT. Il est lié à la densité de population, l’activité travaux …

Signe d’une faiblesse du réseau à absorber cette croissance, le critère B incident HIX (durée moyenne de coupure des clients raccordés en BT hors incidents exceptionnels (HIX)), servant d’indicateur de qualité du réseau de distribution électrique, est en augmentation significative de plus de 10 points entre 2019 et 2020.

 

 

Enfouissement du réseau HTA (moyenne SYDELA 36%)

 

 

Il existe une corrélation forte entre le taux d’enfouissement des réseaux HTA et la densité de population des communes. Celle-ci est encore plus marquée lorsqu’il s’agit des réseaux BT.

 

 

Enfouissement du réseau BT (moyenne SYDELA 47%)

 

 

 

 

les Points de vigilance – réseau HTA et BT

 

  • Les points de vigilance du réseau haute tension A (HTA) concernent :
    • l’aérien nu de faible section (FS),
    • le réseau souterrain composé de CPI (câble à papier imprégné),
    • les ouvrages dont l’âge dépasse les 40 ans.

       

 

Si l’âge moyen du réseau HTA est de 30 ans, 21 % a plus de 40 ans, ce qui correspond à la durée d’amortissement des ouvrages HTA pour Enedis.

Le réseau basse tension (BT) a une durée d’amortissement plus longue (40-50 ans) et a 26 ans en moyenne. Mais 22% a plus de 40 ans.

 

 

 

 

 

« Fort enjeu client » et « incidentologie » sont des paramètres pris en compte dans les modèles statistiques et dans la politique d’Enedis pour orienter les investissements.

  • Or, la situation des linéaires CPI dans un contexte rural peu dense en habitants n’est pas une priorité du concessionnaire dans la mesure où peu de clients sont concernés (faible enjeu client).
  • Pour le SYDELA au contraire, c’est une priorité dans l’intérêt des communes et de leurs habitants. Des opportunités de renouvellement des réseaux CPI peuvent apparaître lors d’aménagements de voirie.

 

 

  • Les points de vigilance du réseau BT sont :
    • les fils nus,
    • les fils nus faible section,
    • et le vieillissement des ouvrages.

       

 

Le linéaire BT aérien, en fils nus supérieur à 10 km, est présent sur un bon nombre de communes du territoire en raison principalement d’une faible densité de population et de l’ancienneté de la pose. La résilience aux aléas climatiques est plus faible.

La résorption de certains « points noirs » du réseau les plus susceptibles d’entraîner panne, coupure ou incident vise à garantir l’accès à un même niveau de service, quel que soit le nombre d’usagers alimentés.

Près de 210 km de réseaux nus de faible section sont encore à résorber. Il y en avait deux fois plus il y a dix ans (423 km en 2011). A ce rythme ils seront complètement résorbés en 2030.

 


 

 

 

Le linéaire nu hors faible section diminue également passant de 1333 km à 793 km en 2020. A ce rythme ils seront complètement résorbés en 2035.

 

 

 

Sur la nécessité de renouveler et de moderniser des infrastructures vieillissantes, Enedis procède par ciblage sur les parties les plus incidentogènes du réseau, et par détection de pannes.

Pour le reste, il procède à des remplacements lors de travaux dans le cadre de sa politique de « prolongation de la durée de vie des ouvrages » (PDV). L’objectif est d’améliorer par exemple la fiabilité des lignes HTA aériennes pérennes en réalisant des campagnes de remplacement des éléments dégradés.

Ces remplacements permettent de facto de prolonger la durée de vie des ouvrages traités pour 15 ans minimum. Selon Enedis, la PDV a démontré son efficacité. Elle va évoluer sous la bannière « rénovation programmée » par un approfondissement du diagnostic basé sur un programme industriel nourri des apports technologiques (IA, drones …) (2 milliards sur 2019-2035). Ces actions présentent un intérêt économique, moins coûteuses que l’enfouissement de réseaux. Néanmoins, il s’agit pour le SYDELA de veiller au risque d’obsolescence d’un patrimoine moins résilient et maillon essentiel pour la qualité du service.

Le risque de sous-investissement compte tenu de la pyramide des âges des ouvrages est bien réel malgré l’investissement porté et le déploiement d’actions correctives à un niveau proche du neuf.

 

 

A titre d’illustration, le graphique ci-dessous montre la trajectoire de vieillissement des infrastructures et ouvrages sur les réseaux de distribution moyenne et basse tension ainsi que les postes de transformation sur 30 ans, d’ici à 2046.

 

 

 

Patrimoine gaz : caractéristiques

La structure du réseau gaz

 

 

 

Le niveau de pression des ouvrages

 

  • L’architecture des réseaux gaz comprend :
    • des canalisations structurelles Moyenne Pression de classe C (MPC), dont la pression de fonctionnement est comprise entre 4 et 25 bars,
    • et des canalisations Moyenne Pression de classe B (MPB), dont la pression de fonctionnement est comprise entre 50 millibars et 4 bars.

Les réseaux en basse pression (BP – inférieure à 20 mbar) sont un héritage d’anciens réseaux de distribution de gaz manufacturé. On les trouve donc principalement dans des zones desservies en gaz depuis longtemps, notamment en centre-ville.

Sur le territoire du SYDELA, on ne retrouve des réseaux BP que dans la commune d’Ancenis et les stations balnéaires de Guérande, du Pouliguen et de Saint-Brévin-les-Pins situées dans l’estuaire de la Loire.

 

 

 

La matière des ouvrages

 

Les concessions du SYDELA comprennent des réseaux en fonte ductile, alliage où l’on ajoute une faible dose de magnésium à de la fonte grise rendant le matériau plus résistant et ductile.

Il reste 10km de réseaux en fonte ductile sur le périmètre du SYDELA, posés majoritairement entre 1970 et 1989 et répartis sur les trois communes balnéaires de Guérande, du Pouliguen et de Saint-Brévin-les-Pins.

 

  • Ce matériau n’est plus posé depuis l’arrêté du 13 juillet 2000 portant règlement de sécurité de la distribution de gaz combustible par canalisation qui prescrit deux types de matériaux (le cuivre ayant été ultérieurement rajouté par l’arrêté du 24 mars 2003) :
    • L’acier
    • Le polyéthylène

L’acier peut être soumis à des pressions supérieures au polyéthylène (25 bars contre 10 bars) mais doit faire l’objet de protections cathodiques particulières contre la corrosion.

La majorité des réseaux sont aujourd’hui posés en polyéthylène et exploités en MPB (maximum 4 bars).

 

 

Points de vigilance – réseau gaz

1/ Les canalisations en fonte ductile

L’évolution minime est à la baisse pour les réseaux en fonte ductile entre 2015 et 2020 : GRDF n’a pas de politique de renouvellement spécifique.

 Ces réseaux peuvent cependant présenter un risque de vieillissement, principalement en présence de courants vagabonds.

 

 

85% des réseaux en fonte ductile (8,7 km) sont situés sur Saint-Brévin-les-Pins. Pour autant, un seul incident a été signalé sur une canalisation de la commune en 2020 et était causé par des travaux de tiers.

 

 

 

2/ L’âge des ouvrages

5,1% des réseaux gaz du SYDELA ont un âge supérieur à 45 ans qui est la durée d’amortissement comptable utilisée actuellement par le concessionnaire GRDF.

Sans politique de renouvellement systématique, ce taux va rapidement augmenter dans les années à venir puisque près d’un quart des réseaux (24,4%) ont été posés entre 1980 et 1990. L’avènement des réseaux en polyéthylène avait en effet fortement accru le développement des canalisations gaz au début des années 80.

 

 

L’âge moyen des canalisations sur le territoire du SYDELA est de 24 ans.

 

 

 

Contact pour tout renseignement : Laurent LABARRE, Chargé de Contrôle Concessions, joignable au 02 51 80 45 84 / laurent.labarre@te44.fr