Les investissements pour le développement, le renforcement et la modernisation des réseaux électriques et gaz

SOMMAIRE

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Sur la partie électrique

 

TE44 et Enedis investissent sur le réseau conformément à la règle de répartition de la maîtrise d’ouvrage des travaux fixée par le contrat de concession.

TE44 intervient principalement sur le réseau basse tension (BT) en zone rurale pour réaliser des travaux d’enfouissement et de renforcement.

 

Concernant la maîtrise d’ouvrage des travaux, TE44 assure, en zone rurale, celle relative aux renforcements du réseau, aux extensions du réseau public BT (alimentation ou raccordement) mais aussi aux travaux d’enfouissement (effacement) coordonné des réseaux pour des considérations esthétiques, en rapport avec l’environnement et la sécurisation (résorption des fils nus).

 

  •  TE44 a investi 15,3M€ en 2021 sur le réseau électrique, répartis de la façon suivante :

 

Les dossiers engagés en 2021 

 

 

Les investissements d’Enedis en 2021

Les différents domaines d’intervention d’Enedis sur le réseau de distribution électrique totalisent près de 63 M€ investis sur le réseau (contre 58 M€ en 2020).

Les investissements liés à la performance et à la modernisation du réseau d’Enedis, dits « investissements délibérés[1] », hors Linky, représentent 30% des investissements, et sont en augmentation de 13% par rapport à 2020.

 

[1] Investissements délibérés : Ne revêtent pas de caractère obligatoire contrairement aux dépenses de raccordements au réseau. Sont liés à la performance et à la modernisation du réseau, aux exigences environnementales et règlementaires, logistiques (immobilier hors domaine réseau de distribution), linky (investissements liés au déploiement)

 

 

Source : portage CRAC, Enedis, maille contrat partagé

 

 

 

Sur la partie gaz

Les travaux mis en service par GRDF en 2021 EN k€

 

 

Évolution des investissements Enedis et Grdf sur la période 2017-2021

Investissements sous maîtrise d’ouvrage Enedis

  •  Depuis 2017 : hausse significative des investissements relatifs aux raccordements, de l’ordre de +8% chaque année sur la période.
  •  Depuis 2019 : baisse des investissements pour la performance du réseau d’environ -12% par an avec un décrochage en 2020, et augmentation plus contenue des investissements concernant les exigences environnementales et réglementaires (+ 3,3M€ entre 2017 et 2021).

 

 

Investissements sous maîtrise d’ouvrage GRDF

Par rapport à 2020, légère hausse des investissements mis en service par GRDF sur les concessions de TE44 en 2021 (+7%). Les montants investis en 2021 restent toutefois inférieurs de 8% à la moyenne annuelle sur la période observée.

Les investissements pour l’adaptation et la modernisation des réseaux augmentent de 200k€ tandis que les raccordements diminuent de 50k€.

 

 

 

Qualité de l’énergie distribuée

Évaluation de la tenue globale de tension sur les réseaux 2021

Le décret qualité fixe des seuils à la maille d’un département relatifs à la tenue de tension et à la continuité de l’alimentation.

L’évaluation de la tenue globale de la tension sur les réseaux est réalisée par Enedis selon une méthode d’évaluation combinant différents critères pondérés (chutes de tension haute tension A (HTA), réclamations liées à la tenue de tension, pourcentage de clients mal-alimentés, prises optimisées à 5% pour les transformateurs HTA/BT, nombre de résidences secondaires).

Le résultat de cette méthode livre un indice local pour la Loire-Atlantique de 7,33 en 2021. Ceci signifie que le département n’est pas éligible à un programme d’amélioration ciblé dans la mesure où les valeurs à atteindre sont de 8 pour l’indice local avec un taux de clients mal alimentés (CMA) supérieur à 3%.

 

 

Les clients mal alimentés et les départs mal alimentés (tenue de tension)

  • La chute de tension est généralement due à un accroissement de la puissance consommée sur un tronçon de réseau qui s’explique par deux facteurs principaux :
    • l’augmentation du nombre d’usagers,
    • la puissance des abonnements souscrits.

Le nombre d’usagers mal alimentés est évalué par Enedis à partir d’un calcul de méthode statistique (méthode d’évaluation GDO). Ce dernier a évolué en 2018 pour prendre en compte, dans le calcul, la croissance de la production décentralisée. Depuis, les données de consommation des compteurs LINKY viennent également fiabiliser progressivement les historiques de consommation et les profils de charges utilisés. Cet enrichissement, grâce aux données Linky, va se poursuivre jusqu’en 2024.

Ces évolutions de la méthode statistique expliquent très largement la hausse du nombre et du taux de clients mal alimentés.

  • Sont pris en compte d’autres facteurs :
    • Le référentiel météo mis à jour (historique des températures),
    • Les profils de charge des usagers inférieurs à 36 kVA,
    • Les règles de raccordement et de conception (réactifs producteurs).

       

 



 

 

Répartition géographique des clients mal-alimentés à fin 2021

 

 

 

Variation du nombre de clients mal-alimentés entre 2020 et 2021



 

Un départ basse tension (BT) est considéré comme mal-alimenté lorsqu’il comporte au moins un client pour lequel le niveau de tension à son point de livraison sort de la plage de variation admise par rapport à la tension nominale (+10 % ou -10 %).

A la maille de TE44, 832 départs sont mal-alimentés en 2021 contre 768 en 2020.

 

 

Critère B

La continuité d’alimentation est mesurée principalement par le temps de coupure moyen par usager BT (critère B) et les nombres moyens de coupures longues, brèves et très brèves subies par les usagers.

Le critère B met en évidence la sensibilité des réseaux aux agressions extérieures ainsi que la réactivité déployée par Enedis pour réalimenter les usagers coupés. Il constitue un indicateur de comparaison avec le niveau national ou d’autres territoires comparables.

Amélioration du critère B à la maille contrat partagé mais pas à la maille de TE44

A la maille du contrat partagé :

  • Un critère B hors RTE de 70 min, en écart avec la moyenne nationale (58 min)
  • Un Critère B HIX de 63 min en 2021 (92 min en 2020)

A la maille de TE44, le Critère B est nettement moins satisfaisant (92mn), particulièrement en zone rurale (121mn).

 

  • La baisse du critère B en 2021 est imputable principalement à la diminution du nombre d’incidents HTA et incidents BT.
  • En 2015, plus de la moitié de la durée moyenne de coupure est due à des incidents dont l’origine se situe sur le réseau de transport d’électricité (RTE). Des avaries sur du matériel haute tension, probablement liées à la vague de chaleur, ont entrainé des coupures d’électricité sur plusieurs communes du département.
  •  En 2021, les temps de coupure liée aux travaux sont stables par rapport à 2020 mais supérieurs aux exercices précédents à cause notamment d’un recours moindre aux travaux sous tension (TST) ou aux groupes électrogènes (GE). A noter également la part d’incidents haute tension A (HTA) qui diminue, en particulier sur le territoire deTE44.

Des investissements de rattrapage sont réalisés même si le réseau dessert peu de populations. 

A la faveur de la réalisation de travaux d’enfouissement répondant à des considérations esthétiques ou de cadre de vie, les réseaux se retrouvent améliorés techniquement par la résorption de fils nus ou le remplacement de technologies vétustes.

 

 

  • L’écart au critère B national d’un nombre non négligeable de communes en Loire-Atlantique constitue une priorité d’orientation des investissements pour répondre aux enjeux :
    • d’aménagement du territoire,
    • d’égalité de service,
    • d’équité territoriale,
    • et de solidarité.

Sur le territoire de TE44, 76% des communes ont un critère B supérieur à la moyenne nationale. Elles représentent près de 295 000 usagers BT, soit 67% du nombre total d’usagers du territoire.

En effet, de fortes disparités entre les communes perdurent.

 

 

 

 

Patrimoine & qualité : siège et causes des coupures longues BT

  • Les consommateurs domestiques (résidentiels) sont principalement sensibles aux chutes de tension et aux coupures longues.
  • Pour les entreprises, la perturbation ou l’arrêt des installations consécutives aux coupures peuvent se traduire par une perte de production et des risques pour les personnes et leur outil de travail. Des dégradations sur les systèmes industriels peuvent être dues aux microcoupures ou creux de tension.

Si l’on considère les investissements du concessionnaire concernant la thématique « élagage » sur la chronique 2017-2021, de l’ordre de 2,3M€ en moyenne par an, on note une reprise à partir de 2018 largement consacrée à la HTA, 92% en moyenne des investissements.

 

 

 

Les lignes aériennes sont particulièrement sujettes aux risques de coupures longues sur le réseau de distribution basse tension (BT) en cas d’aléa climatique (vent …) mais aussi par défaut d’élagage ou lors de réalisation de travaux. Elles cumulent plus de 973 coupures longues en 2021 sur le territoire de TE44. Les lignes BT aériennes à fil nu sans gaine isolante sont de fait particulièrement vulnérables, peu robustes en cas de tempête.

Les postes de transformation haute tension A/basse tension (HTA/BT) sont le deuxième siège des coupures longues en raison de défaillance de matériel ou de travaux, générant ainsi 528 coupures longues.

 

 

 

Les usagers coupés pendant plus de 300 minutes le sont en raison de causes variées : défaillance de matériel et travaux qui ont affecté des postes de transformation ou des lignes aériennes pour les habitants de la commune de La Chevrolière, comme à Vue mais dans une moindre proportion. Les causes sont multiples sur la commune de Plessé.

 

 

 

Les « zones de qualité prioritaire »

Un début de coordination des investissements au niveau local pour l’amélioration de la qualité de l’électricité

  • Plusieurs indicateurs de mesure permettent à Enedis de rendre compte à la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) et aux concédants, via le compte-rendu d’activité (CRAC),du bon suivi :
    • de la qualité de service,
    • de la qualité d’alimentation (critère B, continuité d’alimentation, …),
    • de l’atteinte des objectifs encadrés règlementairement par un mécanisme de bonus / malus financier.

Néanmoins, il demeure une certaine disparité territoriale, non traduite dans les indicateurs nationaux.

Dès 2016, sur son territoire, TE44 a mis en place avec Enedis une grille d’analyse combinant 5 critères, de manière à suivre les communes en écart de qualité de manière significative et durable.

  • Cette grille sert deux objectifs opérationnels :
    • Suivre l’évolution des écarts par commune,
    • Contribuer à prioriser les investissements mis en œuvre conjointement par l’exploitant et le concédant, également maître d’ouvrage de la qualité basse tension (BT) sur les communes éligibles au FACÉ.

       

 

MÉTHODOLOGIE

Une note est attribuée par commune allant de 0 (pas de problème) à 10 (situation insatisfaisante) à partir de la combinaison de ces critères :
– Nombre d’occurrences où le critère B incident moyen dépasse 15 minutes en BT (période 2017-2021)
– Nombre d’occurrences où le critère B incident moyen dépasse 60 minutes en haute tension A (HTA) (période 2017-2021)
– Longueur de réseau BT nu
– Longueur de réseau BT nu de faible section
– Nombre de clients mal alimentés

 

 

Le résultat en 2021 ?

Cet indicateur, calculé à partir des données 2021, fait ressortir 3 communes (Plessé, Guémené-Penfao, Bourgneuf-en-Retz) en écart de qualité par rapport au reste de la concession, cumulant 13 Km de réseau BT aérien faible section comme le montre le tableau ci-dessous.

 

 

 

Note qualité moyenne sur la période 2016-2021

 

Guémené-Penfao et Plessé (non éligibles au FACÉ), sont notablement en écart de qualité en 2021 (note supérieure à 8).

  • Sur cinq ans de suivi de la note qualité, onze communes sont durablement en écart (moyenne supérieure à 6) :
    • Bourgneuf-en-Retz, Vue, Saint-Molf, Saint-Lumine-de-Coutais, Saffré (Communes éligibles au FACÉ)
    • Guémené-Penfao, Plessé, Saint-André-des-Eaux, La Plaine-sur-Mer, Saint-Michel-Chef-Chef, Nort-sur-Erdre, (Communes non éligibles au FACÉ)

 

 

Et pour le Gaz

En 2021, GRDF a été sollicité à 1780 reprises sur le périmètre des concessions de TE44.

 

L’enjeu sur le gaz se situe principalement au niveau des suretés des installations.

 

 

 

Sécurité du système

Les incidents sur le réseau électrique

(voir la partie qualité)

 

 

Les incidents sur le réseau Gaz

Nombre d’incidents sur les ouvrages exploités par GRDF

 

 

 

Près de la moitié des incidents constatés sur les ouvrages concédés par TE44 à GRDF sont dus à des fuites de gaz sans incendie ni explosion. Ces signalements peuvent être effectués par des agents de GRDF dans le cadre de leurs missions.

 

 

Comme dans quasiment toutes les concessions de distribution de gaz, la très grande majorité (83%) des incidents a lieu sur les branchements individuels. Il s’agit du point-clé en matière de sécurité.

 

Répartition géographique des incidents sur les concessions de TE44

 

1707 clients ont été coupés à cause des 777 incidents ; soit un ratio de 2,2 clients coupés par incident.

 

 

 

 

L’activité de maintenance préventive et de surveillance (gaz)

La recherche systématique de fuites (RSF) a concerné en 2021 59 communes.

La (RSF) réalisée par le concessionnaire a pour objectif la surveillance du réseau de gaz selon un programme annuel (voire pluriannuel pour le réseau moyenne pression) comprenant la surveillance renforcée de tronçons particuliers suite à des évènements d’exploitation et les canalisations posées dans l’année.

L’objectif est d’assurer une surveillance préventive de l’étanchéité du réseau, débouchant sur des actions correctives ciblées.

  • La RSF s’effectue :
    • soit à l’aide de Véhicules de Surveillance Réseau (VRS) équipés de capteurs de méthane,
    • soit à pied pour les canalisations situées dans des passages non accessibles en voiture.

En cas de présence suspecte de méthane, le technicien procède à des analyses et peut faire appel à une équipe d’intervention.

 

 

Recherche systématique de fuite (RSF) réalisée en 2021

 

 

 

RAPPEL REGLEMENTAIRE
  • Une recherche systématique de fuites doit être :
    • effectuée dans les 12 mois suivant la mise en service d’une canalisation,
    • réalisée tous les 4 ans (au plus tard) sur l’ensemble des canalisations.

Le concessionnaire adapte la fréquence de surveillance (véhicules de surveillance réseau ou à pied) selon ses retours d’expérience.

2 039 km de réseaux ont été surveillés sur les 4 dernières années sur un total de 1 731 km inventoriés sur le périmètre de TE44.

Toutefois, GRDF ne fournit pas le tracé des réseaux surveillés. TE44 n’est donc pas en mesure de s’assurer que chaque canalisation a effectivement fait l’objet d’une surveillance au cours des 4 dernières années.

 

Contact pour tout renseignement : Laurent LABARRE, Chargé de Contrôle Concessions, joignable au 02 51 80 45 84 / laurent.labarre@te44.fr